En se saisissant de la question de l’éducation, la médiathèque Anjela Duval se positionne comme un « pôle de ressources éducatives » sur la commune de Plougastel-Daoulas, en cherchant à soutenir les adultes qui se questionnent sur les façons d’accueillir et d’accompagner un enfant à « bien grandir ».
Partie du constat que bien souvent, les parents et les professionnels pouvaient se sentir seuls et démunis, l’équipe de bibliothécaires a commencé par créer un fonds documentaire (sur la parentalité, l’enseignement, la puériculture,…). Celui-ci, identifiable par un nouveau logo, a été installé à l’entrée du bâtiment, tout proche de l’espace des « tout-petits ». Parce qu’il est situé en section Jeunesse, l’emprunt dans ce rayon ne nécessite pas d’abonnement « Adultes » : il peut se faire au moyen d’une carte « Jeunes » qui est gratuite. Dans cette démarche pour faciliter l’accès à de la documentation professionnelle, la médiathèque a suggéré à la municipalité la création d’un abonnement gratuit pour les assistantes maternelles de la commune, qui en bénéficient depuis avril 2021.
Hors-les-murs, plusieurs structures étaient déjà visitées chaque mois par la médiathèque, qui laissait « en dépôt » une vingtaine de livres et de CD pour les enfants. Ce service de dépôt a été élargi aux ouvrages pour les adultes (professionnels, parents, accueillants), pour la crèche, la halte-garderie et la maison des assistantes maternelles. Par ailleurs, en complément de livrets distribués aux futurs et jeunes parents, des sélections bibliographiques ont été élaborées spécifiquement à destination de différents professionnels de l’enfance : enseignants, assistantes maternelles, docteur de PMI,…
En parallèle du développement de ce fonds et de son accessibilité, les bibliothécaires mènent différentes actions de médiation. Le 19 juin, un atelier est proposé aux parents, pour apprendre à « accueillir les émotions de l’enfant » avec Farah Unger-Berber, consultante parentale. Avant cela, le 12 juin un « café des parents » est animé par deux bibliothécaires sur « le livre comme soutien à la parentalité » : l’occasion de partager des conseils de livres pour les parents et leurs enfants. Parce que oui, les bibliothécaires sont convaincues que la littérature jeunesse peut également être une excellente alliée dans l’éducation. D’ailleurs, le secteur Jeunesse s’est lui aussi enrichi de nombreux livres sur les thèmes liés à la construction de soi (la bienveillance, l’empathie, l’équité, la différence,…), pour accompagner les enfants dans leur développement personnel.
Les enfants « différents », ceux qui ont des difficultés de lecture, font l’objet d’une attention particulière de la part des bibliothécaires qui mènent actuellement une veille importante et se forment afin d’accueillir au mieux ces publics spécifiques. A partir de la fin d’année, les collections Jeunesse vont s’enrichir de documents adaptés. A cela viendront s’ajouter du mobilier et du matériel : certains à utiliser sur place, d’autres à emprunter. Sans oublier les enseignants, qui pourront profiter de « mallettes pédagogiques », constituées de ressources et de tous types de matériels, pour chercher des solutions aux différents troubles de l’apprentissage impliquant des difficultés de lecture.
L’équipe se prépare maintenant à participer aux « semaines de la parentalité » prévues en février 2022, en concertation avec le Centre social, le service Jeunesse, le cinéma l’Image, la Maison de l’enfance,… Une nouvelle occasion pour la médiathèque de faire connaître son offre de services, mais surtout de contribuer au débat sur la bientraitance des enfants, et plus largement sur la société que nous construisons avec eux.
Quel est l’impact de l’éducation sur la société de manière générale ? Et si les violences éducatives[i] contribuaient à la violence de l’humanité ? Dans un monde instable et incertain, n’est-il pas temps de mieux prendre soin de tous les enfants ? De préparer les adultes de demain, en développant l’empathie et la bienveillance, et en favorisant la coopération plutôt que la domination, pour construire la société que nous voulons ?
Le rayon Éducation présente chaque mois une sélection thématique, ici en juin « Papa, où t’es ? »
[i] Y compris les « Violences Éducatives Ordinaires » (VEO), interdites en France depuis 2019 (le 56ème pays à prendre cette décision, 40 ans après la Suède).
Rencontre avec Anaïg, bibliothécaire Jeux Vidéo dans l’équipe numérique de la médiathèque des Capucins à Brest.
source : pixabay
Karine : Bonjour Anaïg. Merci d’avoir accepté cette interview pour doc@brest.
Tu es actuellement en poste aux Capucins où tu travailles en section jeux vidéo/numérique. Peux-tu retracer le parcours qui t’a conduite jusqu’à Brest ?
Après mon Bac, j’ai fait une Licence LEA puis un DUT Métiers du livre option Bibliothèque/Médiathèque à Bordeaux en deux ans. Ensuite, j’ai enchaîné avec une Licence Pro Bibliothèque. Durant cette année de formation, j’ai poursuivi mon apprentissage à la BDP d’Angers. Une fois la Licence en poche, j’ai cumulé les CDD en médiathèques au sein d’un réseau intercommunal. Ces différentes expériences furent très enrichissantes et complémentaires de mon apprentissage : je n’avais jusqu’alors qu’une vision parcellaire du fonctionnement en réseau. Une fois sur le terrain, j’ai pu appréhender les différences, les particularités inhérentes à chaque médiathèque. Leur fonctionnement varie sensiblement : selon la taille de la structure, l’éventuelle collaboration avec les bénévoles qui interviennent en médiathèque pour prêter main forte aux agents, le rôle des BDP dans les médiathèques de taille plus modeste …
Après un passage par la médiathèque de Châteaulin, j’ai postulé à Brest lors de l’ouverture des Capucins.
Avais-tu une appétence particulière pour les jeux vidéo ? Pour le numérique ? Ou tout simplement la curiosité et l’envie ?
Au cours de mes différents stages, j’avais travaillé sur tablettes et liseuses. Le sujet de mon mémoire de Licence Pro concernait le jeu en médiathèque. Candidater à ce poste s’inscrivait donc dans une continuité, une logique de parcours. Par ailleurs, l’apparition de nouveaux supports en médiathèque est un sujet qui a toujours attisé ma curiosité. Lorsque je consultais les offres de poste en médiathèque, j’avais observé que le numérique était une compétence très recherchée. J’ai alors développé mes connaissances, mes pratiques du numérique.
Quant aux jeux vidéo, j’y jouais ado.
D’aucuns doutent de la pertinence du jeu vidéo en médiathèque. Peux-tu nous donner des arguments justifiant leur place dans les collections ?
Il faut savoir que le jeu est la première industrie culturelle en France devant le cinéma. Plus de la moitié de la population française joue (ex : Candy crush !)
Les médiathèques remplissent, entre autres, une mission d’égalité de formation et d’accès aux loisirs et au développement culturel. Le jeu vidéo, le numérique répondent à ces missions. Le numérique est non seulement un support de formation (ex : Skilléos, Tout apprendre, que l’on trouve sur le portail des médiathèques de Brest) mais aussi un sujet de formation. Nous proposons régulièrement des ateliers sur différentes thématiques (ex : le codage). Ces ateliers remportent un vif succès auprès des usagers, ce sont des portes d’entrée vers l’accès au numérique. Tout le monde n’est pas forcément équipé : la médiathèque met à disposition des usagers le matériel et remplit ainsi sa mission d’égalité d’accès aux pratiques numériques. Rappelons également que depuis peu, les médiathèques de Brest proposent aux usagers de « louer » les services d’un bibliothécaire que ce soit pour résoudre un problème lié à l’utilisation de leur smartphone, de leur liseuse, les aider dans leur pratique de logiciels tels que Word.
Le jeu vidéo, quant à lui, est un vecteur de socialisation, c’est un support intergénérationnel et multiculturel. Il permet de casser l’image d’un lieu réservé à une élite, d’un temple dédié à la lecture. La demande du public est très forte. Tout comme les romans ont leur Goncourt, les jeux vidéo ont le prix Pégase, qui valorise l’aspect culturel, esthétique, pédagogique du jeu.
Quel est le public emprunteur ? Est-ce que ce sont uniquement des ados, des garçons et des hommes ou bien le public est-il plus éclectique ? Merci de mettre à mal les idées reçues si tel est le cas !
50% de ce public est composé de familles, 40% d’ados et 10% d’adultes.
Les parents accompagnent et jouent avec leurs enfants aux jeux auxquels ils jouaient plus jeunes. Et inversement : les enfants font découvrir leur univers aux parents. Mais il y a aussi des grands-parents qui viennent profiter de ce service avec leurs petits-enfants car ils ne sont pas équipés à la maison. Ce sont de vrais moments de partage.
De nombreux ados viennent jouer à la médiathèque, aussi bien des filles que des garçons mais on observe une majorité de garçons. Les stéréotypes de genre ont la vie dure (et pas que chez les ados) mais on voit de temps en temps des groupes de garçons jouer à Just Dance et des filles à fond sur les jeux de foot ou d’horreur.
La médiathèque leur offre la possibilité de tester les jeux, d’en profiter sans aucun jugement.
Nous avons également un casque de réalité virtuelle.
Quelles sont les animations que vous proposez autour des jeux vidéo ? Faites-vous des ponts entre cette collection et les autres ? De quelle manière ? La médiation autour de ce médium est-elle nécessaire ?
Les animations concernent principalement le département jeux. Voici un échantillon de ce que nous proposons aux usagers :
Des tournois (foot, Just Dance, Mario Kart…)
Une animation retrogaming est organisée une fois par mois. L’idée est de faire découvrir aux plus jeunes les jeux des années 80-90, ceux auxquels jouaient leurs parents et de leur montrer l’évolution des jeux, du graphisme, des techniques de jeu etc.
Nous invitons les usagers à des sessions de découverte de jeux inconnus : nous déterminons une thématique souvent en lien avec les collections, avec les expositions du moment (ex : la Chine, la science) et sélectionnons des jeux. Les retours du public sont très positifs car ils découvrent des jeux vers lesquels ils ne seraient pas allés spontanément.
Divers ateliers numériques autour de sujets tels que la création de jeux vidéo
Des conférences, sur l’Histoire et les jeux vidéo ou encore la place des femmes dans l’univers du jeu vidéo avec l’intervention de programmeuses professionnelles. Ces interventions permettent de toucher un public différent, intéressé par des questions sociétales.
Communiquer sur les jeux vidéo n’est pas une nécessité puisque les usagers sont demandeurs. En revanche, la médiation est nécessaire afin de leur présenter la diversité des jeux, de les conduire hors des sentiers battus. Cette médiation se fait surtout lors de discussion, d’échange avec les joueurs. Depuis peu, la médiation se fait également via l’Opac.
Dernière question sur les jeux vidéo : est-ce que tu testes tous les jeux que vous proposez au public ? Es-tu une adversaire/partenaire redoutable ?
Nous ne testons pas l’ensemble des jeux que l’on achète, mais nous testons tous ceux qui sont disponibles sur place, sur nos consoles. Nous vérifions leur bon fonctionnement et prenons connaissance des modalités de jeu, du menu afin de pouvoir guider les usagers. Aux Capucins, nous donnons beaucoup de conseils techniques d’où la nécessité d’avoir testé les jeux au préalable.
Parfois, lors de ma pause déjeuner, je joue avec mes collègues ce qui me permet aussi de découvrir les jeux. Je peux être une adversaire redoutable sur les jeux de combat, de plate-forme ou de rythme mais je suis une piètre joueuse en course et en réflexion.
Le numérique révolutionne nos pratiques et le monde du livre n’y échappe pas. De quelle manière les médiathèques ont- elle dû s’adapter à ce nouveau support ?
Les médiathèques ont su s’adapter au numérique en mettant à disposition des usagers du matériel et des compétences. Concernant les compétences, il a fallu adopter une démarche collective car une seule personne spécialisée pour le pôle numérique ne suffisait pas. Il a donc fallu inclure les collègues afin de répondre au mieux aux besoins, aux attentes des usagers. Nous avons mis en place des formations en interne : nous avons formé nos collègues à des logiciels de mise en page tels que Word ou Excel, à la veille documentaire sur Facebook etc. Ceci dans le but de répondre de façon efficace aux questions des usagers.
On observe de nouvelles demandes des usagers concernant la vie quotidienne, les démarches administratives, pratiques de plus en plus répandues aujourd’hui.
Peux-tu nous dire en quelques mots quels sont les enjeux du numérique en médiathèque ?
Il s’agit d’aider les publics éloignés du numérique : les débutants en informatique, les seniors, les personnes ne parlant pas ou peu le français, les demandeurs d’emploi (une personne détachée du Service Emploi Insertion du Développement Economique de Brest Métropole accompagne les demandeurs d’emploi dans leurs démarches, du mardi au samedi de 14h à 17h). Les aider au quotidien car ils n’ont pas le matériel nécessaire, répondre à leurs demandes spécifiques. La formation des jeunes est également un enjeu majeur : leur apprendre à chercher une information, à juger de sa fiabilité, leur faire prendre conscience de certains risques. Quel que soit le public, nous tachons de faire de la prévention en les sensibilisant à la protection de leurs données, à l’empreinte numérique… Ce sont des questions sociétales, des préoccupations actuelles que nous retrouvons en médiathèque.
Le gouvernement est très impliqué dans le développement et l’accès au numérique pour le plus grand nombre (cf rapport Orsenna) : recevez-vous des subventions particulières pour développer cette pratique ?
Les Médiathèques de Brest ont obtenu le label « bibliothèque numérique de référence » ce qui nous a permis d’obtenir une subvention pour acquérir du matériel à la pointe.
Les détenteurs du Pass’média jouissent d’un large choix de livres numériques. As-tu constaté une évolution croissante du prêt numérique ? Des pratiques numériques de manière générale ?
Le public emprunteur de livres numériques est plus restreint, touche une minorité d’usagers. Cependant, lors du confinement, nous avons observé un boom des demandes, nous avons touché de nouveaux publics notamment avec Skilleos et ToutApprendre. On ne peut que souhaiter que ces nouvelles pratiques, ces découvertes s’inscrivent dans le temps, se développent. L’éventail des possibilités offertes par ces deux sites quel que soit son âge, quel que soit la pratique/le loisir, le niveau de chacun permet de répondre aux attentes du plus grand nombre. Les usagers ignorent souvent ces services aussi nous redoublons d’efforts afin de renforcer la communication (campagne d’affichage, portail) : de temps à autre, un bibliothécaire déambule dans les Capucins flanqué d’un écran sur lequel il présente nos offres numériques.
Merci Anaïg de t’être prêtée au jeu de l’interview pour doc@brest : c’était passionnant et très instructif !
Merci à Karine Lemaire qui a mené l’interview et à Anaïg Trebern d’avoir fait découvrir son métier.
Fanny :Coline merci d’avoir accepté de faire découvrir une autre facette des professionnels de l’info/doc du territoire, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Coline Vialle, je suis archiviste. Souhaitant au départ devenir bibliothécaire, j’ai validé une année de faculté de lettres modernes avant d’intégrer un IUP Métiers du livre et du Patrimoine. Au bout de la première année, j’ai décidé de finir mes études plus tôt.
Je me suis donc orientée vers une licence professionnelle. J’ai choisi celle en archivistique à l’IUT de Dijon, mais sans savoir ce que faisait réellement un service d’archives.
Ce que j’ai découvert m’a tout simplement passionnée ! J’ai réalisé un stage aux Archives de Brest, un autre à la cinémathèque de Bretagne.
Ma licence obtenue, j’ai eu la chance de pouvoir enchaîner sur un CDD pour reclasser une partie des fonds modernes (1789-1974) de la ville de Brest.
J’ai ensuite été retenue pour mettre en place l’archivage électronique au sein de la collectivité. Un gros projet, très dynamique et captivant. J’ai pu pérenniser ma situation une fois un premier concours obtenu.
Quel est le poste que tu occupes actuellement ?
Récemment, j’ai pu encore évoluer en interne grâce à un autre concours de la fonction publique, pour prendre la responsabilité des archives papier et numériques de la collectivité d’après 1974. J’occupe donc le poste de responsable des archives contemporaines au sein du service des archives de la ville de Brest et de Brest Métropole
Vous proposez quels services pour le public et les services en interne ?
Le service collecte certaines archives produites par les autres services de la collectivité (voirie, culture, finances, urbanisme, etc.), et aussi des archives privées (associations, particuliers, entreprises, etc.) : documents écrits, photographies, plans, affiches, maquettes, journaux. Elles sont classées et conservées afin de pouvoir être préservées et communiquées à tout public, dans le respect de délais de communication.
Nous avons un site permettant l’accès libre à certains documents numérisés, et une salle de lecture ouverte certains jours de la semaine. En plus, nous participons ou coordonnons des expositions au sein de la métropole. Certaines peuvent être empruntées.
Nous proposons également des jeux lors d’événements locaux, des animations au sein de résidences pour personnes âgées, et accueillons des classes pendant la période scolaire.
Enfin, nous avons une page Facebook et un compte Twitter pour faire connaître ce que nous conservons.
Auprès des agents de la métropole : nous sensibilisons les services à la bonne gestion de leurs documents, les rencontrons régulièrement pour recenser et préparer la collecte d’archives. Nous mettons également à disposition nos ressources, ou effectuons des recherches.
Et quels sont les éléments qui te plaisent dans ta structure?
Polyvalence des missions ;
découverte permanente de l’histoire de Brest ;
échanges avec différents services de la collectivité ;
curiosité, discrétion et disponibilité de l’équipe.
Avez-vous des démarches collaboratives avec le public ?
Une opération d’indexation collaborative a été mise en place via notre site pour annoter au nom de la personne un acte d’état civil (de + de 120 ans sur Internet) ou par exemple au nom d’une rue pour le recensement de la population.
Cela permet de faciliter la recherche généalogique pour tous.
Par la suite, tu te verrais travailler dans d’autres types de structures ?
Oui pourquoi pas, en centres de documentation ou médiathèques, mais pour l’instant je suis très bien ici !
Quels sont les sujets qui te tiennent particulièrement à coeur en tant que professionnelle ?
Il y en a plein… pas évident de choisir !
L’importance de la mise à disposition des archives à tous
Ne pas passer à côté d’occasion de collectes d’archives
Garantir la conservation sur le très long terme des kilomètres et des Go (Giga Octets) de documents
Fais-tu parti de réseaux professionnels ou associatifs ?
Cette association permet de faire connaître le métier d’archiviste, propose des livrables pour aider les professionnels ainsi que des événements et formations tout au long de l’année en France.
Pendant le confinement, l’association a d’ailleurs mis en accès libre certaines ressources et a communiqué sur l’importance de continuer la collecte des archives malgré et surtout étant donné le contexte.
Pour doc@brest, je reçois les échanges de la liste de discussion, mais je n’y participe… jamais ! ou peut-être 2 fois : une fois pour présenter un ouvrage que j’ai écrit, et la 2e pour cette interview :D. Mais je lis les messages, promis !
As-tu d’autres éléments que tu souhaitais partager ?
Qu’il faut venir aux archives, c’est vraiment super.
L’adresse c’est : 1 rue Jean Foucher (quartier Bellevue à Brest)
Salle de lecture ouverte du lundi au mercredi de 9h à 12h et de 13h à 17h.
Pendant le déconfinement, pour l’instant le service reste ouvert sur les mêmes créneaux, mais sur rendez-vous : 02 98 34 26 10 ou par mail archives@brest-metropole.fr
Et si vous avez envie de faire découvrir votre parcours/métier ou bien que vous souhaitez vous aussi publier des interviews, contactez-nous à docabrest@ntymail.com !
Doc@Brest inaugure ses interviews de pros par des pros (ou des futurs pros) ! L’objectif est de mettre en lumière la diversité des parcours, des métiers, des lieux d’information, des envies et la richesse des approches autour de Brest.
Si vous avez envie de faire découvrir votre parcours/métier ou bien que vous souhaitez vous aussi publier des interviews, contactez-nous à docabrest@ntymail.com !
Nous pourrons ainsi faire une très belle cartographie et faciliter le lien entre les acteurs du territoire brestois !
Et pour commencer, quoi de mieux que la présentation d’une étudiante en reconversion, sa formation, son parcours, son stage et ses envies ? Si vous avez des questions complémentaires à lui poser directement, passez par doc@Brest qui fera suivre !
Fanny : Bonjour Myriam, j’ai proposé de t’interviewer car plusieurs personnes qui souhaitent faire une reconversion professionnelle se posent des questions sur la formation que tu suis.
Quelle est la formation que tu suis, quels sont les thèmes des cours, l’organisation ?
La licence professionnelle de Rennes 2 est organisée en alternance. Les étudiants suivent en moyenne une semaine de cours par mois de septembre à mai (420h de cours en tout), et deux semaines de stage. On a aussi une semaine par mois d’ « autoformation » pour faire du travail personnel.
Cette formation propose à la fois des cours relativement théoriques et d’autres plus techniques ou portant sur l’environnement professionnel des métiers concernés. Les cours principaux : littérature jeunesse et animation, histoire du cinéma, économie du livre, la musique en bibliothèque, analyse des publics, veille et recherche documentaire, utilisation d’un SIGB, publication numérique, indexation (Dewey et Rameau), management, valorisation des ressources numériques, maîtrise de l’information (formation aux usagers), environnement juridique et institutionnel (droit d’auteur, fonction publique), anglais. Nous rencontrons aussi des intervenants professionnels, qui partagent leur expérience sur le terrain.
Certains cours portent plus sur les bibliothèques territoriales, d’autres sur les BU, centres de documentation, voire archives.
Pour ton alternance, peux-tu nous expliquer quel est ton sujet de stage ?
Mon projet de stage porte sur la valorisation des collections en langue bretonne dans les médiathèques de Brest, principalement en secteur jeunesse. Je réalise mon stage au sein de l’équipe du département Patrimoine, Mer, Bretagne de la médiathèque des Capucins, mais je travaille aussi avec des collègues des médiathèques de quartier (Bellevue, Lambézellec, Les Quatre Moulins) où l’on trouve également des livres en breton pour la jeunesse. Ce projet de stage est en effet transversal au réseau, et est porté par la dynamique résultant de la coordination langue bretonne du réseau des médiathèques de Brest.
Mes missions sont principalement de faire un état des lieux des collections jeunesse en breton dans ces quatre médiathèques, de relever les besoins concernant la valorisation de ces collections, et de faire des propositions pour résoudre les problèmes soulevés par les collègues et améliorer la visibilité de ce fonds.
Et quels sont les éléments qui te plaisent dans la structure où tu es en alternance ?
Le principal avantage pour moi de faire ce stage aux Capucins est d’apprendre comment fonctionne une grosse structure, car j’ai surtout travaillé dans des petites bibliothèques ou centres de documentation auparavant. Aux Capucins, tout le monde est amené à travailler sur les différents postes d’accueil du public : accueil général, arts et littérature, jeunesse, patrimoine, mer, Bretagne, vie et citoyenneté, numérique et jeux. J’ai pu apprendre beaucoup de choses différentes, à côté de mon projet de stage. J’apprécie aussi beaucoup le dynamisme des équipes, aux Capucins et dans les autres médiathèques où j’ai rencontré des collègues. C’est très intéressant de travailler avec autant de professionnels différents, tous passionnés par leur métier, et très sympathiques, même si j’ai parfois du mal à retenir tous les prénoms.
Par la suite, tu te verrais travailler dans quel type de structure ?
Dans l’idéal, j’aimerais travailler dans une bibliothèque de petite taille, faisant partie d’un réseau, comme une bibliothèque de quartier. J’aime la dimension de proximité de ces bibliothèques, le fait de faire partie de la vie d’un quartier, et je pense que le fonctionnement en réseau apporte beaucoup à une structure.
Quels sont les sujets qui te tiennent particulièrement à coeur en tant que professionnelle ?
Ce qui me plaît le plus dans les métiers de bibliothèque est la relation au public. J’ai toujours été intéressée par les notions d’éducation populaire et de pratiques participatives, et ce sont des éléments que j’aimerais développer professionnellement.
Fais-tu parti de réseaux professionnels ou associatifs ?
Depuis quelques mois, je fais partie du réseau Doc@Brest. Par ailleurs, je suis très impliquée dans la vie associative, notamment dans deux associations brestoises d’éducation populaire : Canal ti zef, une association de vidéo dont je suis administratrice depuis 3 ans, et qui organise tous les ans un festival de cinéma à Brest, le Festival Intergalactique de l’Image Alternative. Et Ekoumène, qui gère un local associatif dans le quartier des Quatre Moulins. Nous y organisons des événements divers, des foires aux livres, discussions, zones de gratuité, projections. Je suis aussi très régulièrement bénévole pour le Festival de Cinéma de Douarnenez, ces dernières années surtout dans l’équipe du journal.
Myriam, merci beaucoup d’avoir accepté de participer à cette interview, c’est vraiment un plaisir d’en savoir plus sur toi, découvrir à tes côtés la formation à Rennes (les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 mai, foncez si vous êtes intéressé.e.s !) et tes engagements par ailleurs !
Pour clore cette année bien remplie, poursuivre les échanges autour de questions professionnelles, imaginer la suite, et tout simplement se retrouver pour un bon moment avant les congés d’été, Doc@Brest organise son traditionnel repas estival le jeudi 4 juillet à partir de 18h30, à La Coloc’ (95 Quai Eric Tabarly, à Brest) !
Afin d’être au plus juste dans la réservation, merci de vous inscrire via ce lien.
Nouvel atelier de pratique de la photographie le mardi 25 juin à 18h aux Capucins, pour une approche généraliste des notions de base de diaphragme, vitesse, sensibilité Iso, luminosité, cadrage… comment raconter une histoire en images !
Mardi 26 mars, une quinzaine de membres du collectif Doc@brest ont eu l’opportunité de visiter le Centre de Documentation et d’Information du centre de formation du CHRU de Brest. Cet organisme forme des aides-soignant.e.s, des infirmier.ère.s, des infirmier.ère.s spécialisé.e.s, des masseurs kinésithérapeutes et des cadres de santé.
Comme convenu, avec l’accord de Jack d’IMMERSIV’ GAME, nous mettons les textes de l’enquête party en ligne, sous licence Créative communs BY NC SA. Pour toute question sur le scénario, les personnages, ou si vous envisagez de réutiliser ce texte dans votre propre médiathèque, vous pouvez le contacter directement. Merci à lui, merci à la direction de la médiathèque des Capucins et à la mairie de Brest, ainsi qu’aux nombreux bénévoles de doc@brest et du monde des bibliothèques qui ont joué les acteurs de nous avoir permis de tester ce fabuleux moment.
Vous trouverez les fichiers suivants en pièces jointes :